La situation écologique de la planète nécessite de stocker du carbone dans les sols sous forme d’humus pour limiter les effets négatifs du CO2 dans l'atmosphère. Ceci implique que chacun soigne au mieux tous les déchets organiques, y compris les déchets ménagers de la cuisine et du jardin pour les transformer en humus.
Les précurseurs de compostage ou « starters » permettent d'apporter aux composts ménagers une dynamique toute nouvelle et favorisent une bonne formation d'humus. Ils sont réalisés à partir de fumier de bovins, d'argile, de poudres de roches et de divers extraits de plantes dont les six préparations destinées au compostage bio-dynamique.
Ils se présentent sous l'aspect d'une poudre sèche et grisâtre assez grossière. Leur emploi est simple, il suffit de mélanger une dizaine de grammes de starter dans un seau avec un demi-litre d'eau tiède (environ 37°C) en y ajoutant une pelle de vieux compost ou de très bonne terre de jardin. On agite le tout, alternativement dans un sens et dans un autre, durant quelques minutes avec un bâton.
On répartit le mélange soigneusement sur le tas de déchets organiques accumulés que l'on a préalablement aéré et porté à une juste humidité.
Si on ne dispose que de matériaux trop humides, on se contente d’incorporer la poudre préalablement mélangée à du vieux compost ou du terreau assez sec, ou encore de saupoudrer le « starter » comme du poivre sur le tas de compost.
Dès que cette opération est terminée, on recouvre immédiatement d’un peu de terre ou d’une couche de paille ou encore de vieux foin.
On surveille dans les semaines qui suivent la température et l'humidité du tas, le retournant si nécessaire, surtout s'il est trop humide.
On peut répéter cette opération à intervalles réguliers selon la quantité de déchets à composter que l'on ajoute sur le tas (chaque quinzaine ou chaque mois par exemple).
Au bout de quelques semaines à quelques mois, selon la saison et les matériaux de départ, le compost a acquis une couleur noirâtre et une consistance grumeleuse. Il sent bon le sous-bois de forêt. Il est habité par de nombreux vers de compost. Il est alors prêt à l'emploi. L’utilisation régulière du « starter » dirige favorablement la fermentation des composts ménagers.
Voici une autre manière de faire qui à fait ses preuves : Les personnes qui emploient un récipient (seau, poubelle) pour recueillir les épluchures de légumes et les divers restes de cuisine pour les évacuer sur le tas de compost, peuvent disposer à proximité de celui-ci, mais à l'abri des intempéries, un récipient contenant du vieux compost sec (terreau) et un petit pot de starter. Dès que les déchets sont vidés sur le tas de compost, on place une ou deux poignées de terreau bien sec au fond du seau et une pincée de starter. Le terreau absorbera les jus excédentaires qui s'écoulent des déchets ménagers et cela limitera les départs de putréfaction. Le starter aidera à une bonne fermentation et une bonne évolution du processus de formation d'humus.
Un avantage de cette substance est qu'elle se conserve bien à l'état sec durant plusieurs mois sans précaution particulière, alors que les préparations biodynamiques destinées au compost ou les composts de bouse classiques demandent des soins précis et exigent des caisses spéciales avec une enveloppe de tourbe dès que l'on veut les conserver plus de quelques jours. Cela ne remplace pas totalement l’emploi des six préparations biodynamiques que l’on introduit habituellement dans les composts, mais cette méthode, simple d’emploi, rapide et peu coûteuse permet déjà de grands progrès par rapport au simple compostage ménager sans emploi des préparations. C’est une très bonne introduction au compostage biodynamique.
(Texte extrait du « guide pratique de la biodynamie » de Pierre Masson).
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